En tant qu’organisme, Passeport pour ma réussite continue d’analyser les répercussions disproportionnées de la COVID-19 sur les jeunes de nos communautés. Même avant la pandémie, nous savions que les jeunes issus de familles à revenu élevé étaient mieux placés pour participer à l’apprentissage en ligne. Les jeunes issus de communautés à faible revenu doivent surmonter des obstacles uniques lors de la fermeture des écoles, notamment une faible connectivité et le manque d’espaces d’apprentissage personnels et de soutien social, scolaire ou pour leur développement.

En plus de forcer la fermeture des écoles, la pandémie a perturbé le fonctionnement des organismes d’aide aux jeunes, qui agissent comme une bouée de sauvetage pour les jeunes vulnérables. Cette situation a nui à leur capacité d’offrir des activités hors de l’école, de lutter contre l’insécurité alimentaire et d’offrir du soutien en personne par l’entremise de tuteurs et d’adultes de confiance à l’extérieur de la famille. Sans ce soutien, les jeunes ayant moins de ressources et des niveaux de stress plus élevés risquent de subir des conséquences liées à l’éducation, à la société et à la santé en raison de la fermeture prolongée des écoles.

Il est essentiel de veiller à ce que les élèves aient accès à un soutien virtuel complet pendant que les mesures de distanciation sociale sont encore en place. Insuffler un sentiment d’appartenance à la communauté en encourageant les relations sécuritaires en ligne avec les pairs, les tuteurs et les adultes de confiance favorise la santé mentale et l’engagement pendant une période d’isolement. Aider les jeunes issus de milieux à faible revenu à surmonter les obstacles à l’éducation et à atteindre leur plein potentiel est à l’avantage de toute la société.

Cinq excellentes ressources sur les répercussions de la COVID-19 sur l’éducation et les jeunes défavorisés

Les cinq ressources ci-dessous examinent les répercussions de la COVID-19 sur l’éducation et les jeunes défavorisés au cours de la dernière année. Nous avons choisi ces ressources parce qu’elles offrent des renseignements importants sur l’impact de la pandémie sur le développement et la réussite scolaire des élèves des communautés à faible revenu.

Fermetures d’écoles et COVID-19 : outil interactif
StatsCan

Les parents très scolarisés, ceux d’un statut socioéconomique plus élevé, sont mieux outillés pour soutenir l’apprentissage en ligne de leurs enfants, car ils sont en mesure de naviguer dans le système scolaire et plus susceptibles de travailler de la maison pendant la pandémie. Cela a désavantagé les jeunes des communautés à faible revenu, ce qui les rend plus vulnérables aux impacts de la fermeture des écoles et de l’apprentissage en ligne pendant la pandémie.
Points à retenir :

« Avant la pandémie, Statistique Canada a relevé que les enfants de familles à revenu supérieur se trouvaient mieux placés pour bénéficier d’un enseignement en ligne. Alors qu’en 2018, seulement 1,2 % des ménages comprenant des enfants n’avait pas accès à Internet à la maison, ce chiffre était relativement plus élevé pour les ménages du quartile de revenu le plus bas (4,2 %) que pour les ménages du quartile de revenu le plus élevé (0,2 %). »

« Parmi les ménages du quartile de revenu le plus bas, 63 % des ménages disposaient de moins d’un appareil pour chaque membre du ménage, par rapport à 56 % des ménages du quartile de revenu le plus élevé. »

« Près du quart (24 %) des ménages du quartile de revenu le plus bas a déclaré utiliser uniquement des appareils mobiles pour accéder à Internet, c.-à-d., trois fois plus que la proportion des ménages du quartile de revenu le plus élevé (8 %). Les ménages du quartile inférieur étaient également beaucoup plus susceptibles d’utiliser uniquement des appareils mobiles pour accéder à Internet que les ménages des deuxième et troisième quartiles de revenu (respectivement 15 % et 14 %). »
Life During COVID-19: What Girls are Saying About Their Worries and Hopes
Girl Guides

* la ressource est en anglais

Les Guides du Canada ont fait un sondage auprès des filles du secondaire pour connaître leurs préoccupations et ce qui leur donne espoir pendant la pandémie.
Points à retenir :

The top three things respondents indicated being worried about during the pandemic were:
o   Education/interruption to school (64%)
o   Mental health (55%)
o   Family health (49%)

“The adjustment to learning at home, online schooling and the potential impact on their academic success are things that these girls are worried about.”

“Almost every aspect of girls’ daily lives has been disrupted and turned upside down by COVID-19. The lack of routine and missing out on face-to-face contact with their supportive peer network is proving challenging for the mental health of many girls.”

“While COVID-19 has girls worried, they are also finding hope and inspiration – from how communities are rallying together and the dedication of frontline workers to the support they’re getting from family and friends.”

Recommendations for how to support a girl during this time include encouraging her to advocate for herself, letting her know you are there to support her, and fostering a sense of community and connection by encouraging safe online connection to peers and family.
Racial Inequity, COVID-19 and the Education of Black and Other Marginalized Students
Carl James, York University

* la ressource est en anglais

Carl James, Ph. D., professeur au département de sociologie de l’Université York et membre du Conseil consultatif de recherche de Passeport pour ma réussite, souligne les disparités scolaires et éducatives vécues par les élèves racialisés. Il propose des façons de repenser les systèmes d’éducation de manière à les rendre plus inclusifs et à répondre aux besoins des jeunes marginalisés.
Points à retenir :

“‘Before the pandemic forced a crisis in the education system, many school boards had committed to addressing systemic racism and inequity by re-evaluating programs, such as French immersion (which attracts a higher proportion of affluent, white students) and streaming (which routinely put Black children on a path to applied courses, which limit their options after graduation), that have disadvantaged students from low-income and racialized communities. Now with educators focused on the basics of opening schools, reimagining the system seems impractical, if not impossible.’”

“Reporting on the how the disease disproportionately affects marginalized communities, reporters Bascaramurty and Alfonso (2020) referenced one located northwest of downtown Toronto ‘which has become the epicentre for COVID-19 infections.’ They report that it is a community where ‘many students live in cramped housing, have parents who are essential workers and rely on public transit to get around, all things that contribute to the high infection rate – which is 10 times that of the least-infected parts of the city. The average annual income for residents in the area is $27,984 – half of what it is for Toronto as a whole.’ The high school in this community is said to have ‘the largest Black student population in the country.’”

“The point is, COVID-19 serves to exacerbate the inseparable systems of embedded inequities — of which education is a major foundational pillar — thereby adding to the problems of those most vulnerable to its effects in educational, social, economic and other areas. In any event, ignoring racial inequities and not attending to how the coronavirus and racism align, noting their specific effects on particular racial groups, will not produce the outcomes needed.”

[…] Bascaramurty and Alfonso (2020) reference a Toronto educational advocate in the Latinx community saying ‘she worries about the way children from low-income neighbourhoods will fall behind this year if they are educated at home: They’ll be less engaged, it will be more difficult for them to finish their homework and, crucially, many will miss out on all the non-academic parts of school that keep low-income communities afloat, such as breakfast and lunch programs.’”

“We must build a schooling and education system that values, and hence serves, Black, Indigenous, other racialized and low-income students and families on the basis of their lived experiences, just as it does for white and affluent students. Doing so will benefit all of society since we will not see such failed citizens in remedial classes, employment insurance offices, hospital emergencies, healthcare facilities, police cruisers, courts of justice, and correctional institutions.”
Impact of School Closures on Learning, Child and Family Well-Being During the COVID-19 Pandemic
BC Centre for Disease Control

* la ressource est en anglais

Ce document explore les conséquences des fermetures d’écoles et des mesures prises durant la pandémie sur la santé et le bien-être des jeunes et des familles.
Points à retenir :

“Interrupted access to school-based resources, connections, and support compounds the broader societal impact of the pandemic. In particular, there are likely to be greater effects on single parent families, families in poverty, working mothers, and those with unstable employment and housing.”

“Learning insecurity is exacerbated in homes with limited access to technology, multiple platforms used by multiple teachers requiring time and learning by parents and students, school differences providing effective distance learning, as well as home instability and overcrowding.”

“School connectedness is associated with numerous benefits for students including higher self-esteem and life satisfaction, lower rates of substance use and violence, participation in fewer risk-taking behaviours, increased likelihood of completing secondary school, and greater feelings of positive mental health.”

“It is essential that Indigenous people are engaged to speak to Indigenous ways of knowing and being and to their experiences – both challenges and successes – in managing school closures and the pandemic more broadly, the effects on children and families in rural, remote and urban settings, as well as to direct future work.”
Out of Sight: Vulnerable Young People: COVID-19 Response
National Youth Agency

* la ressource est en anglais

Ce rapport produit au Royaume-Uni explore comment les besoins des jeunes ont été amplifiés en raison de la COVID-19.
Points à retenir :

“Many young people lack a ‘safe’ space, with privacy often compromised whilst in their home and disruptions to existing signposting and referrals to services. Others have been ‘separated’ from services that they had previously attended, as well as the social networks they had through school, youth clubs, and other community groups.”

“Over a million young people have self-reported mental health issues. There is a spike in concerns raised on Help Lines, with 84% reporting worse mental health following school closures and 26% being no longer able to access mental health support”

“Youth services are a vital life-line to vulnerable young people, joining in activities without stigma but able to access support, talk to a trusted adult or disclose a problem for help. Youth workers engage young people in non-formal education, out-of-school activities, and information, advice and guidance; with targeted or specialist work for vulnerable young people including those at risk on the edge of care, gangs or poor mental health, for example.”